Hypersomnie rare : le syndrome Kleine Levin

Le syndrome Kleine Levin, type d’insomnie rare de cause neurologique, touche 1 personne sur 500 000 dans le monde, soit environ 200 personnes en France. Les symptômes spectaculaires de cette maladie sont observés principalement chez les jeunes garçons durant l’adolescence, de manière intermittente ou cyclique, souvent après une infection. Le syndrome Klein Levin peut toutefois se déclarer à tout âge, quel que soit le sexe de la personne. Il provoque de manière associée des épisodes récurrents d’hypersomnie, des troubles cognitifs et des troubles du comportement. Lors du diagnostic, il est important de distinguer le syndrome Kleine Levin d’une pathologie psychiatrique telle que la bipolarité ou une schizophrénie naissante.

Comment diagnostiquer un syndrome Kleine Levin ?

Outre les symptômes énumérés plus haut, des examens complémentaires peuvent venir corréler une suspicion de syndrome de Kleine Levin, soit en écartant un autre diagnostic, soit en révélant des signes cliniques propres. Dans le cadre de cette maladie rare, l’IRM cérébrale ne montre pas d’anomalie particulière, mais un ralentissement de l’activité EEG peut être représentatif s’il est décelé lors des épisodes et si aucune activité épileptique n’est associée. Les enregistrements du sommeil, quant à eux, peuvent révéler un excès franc de sommeil avec une efficacité de sommeil réduite. Une scintigraphie ou un PET scan, révélant une hypoperfusion ou un hypométabolisme importants (comparés entre une période de crise et une période asymptomatique), peuvent également permettre au médecin de pencher pour un diagnostic de syndrome Kleine Levin.

Syndrome Kleine Levin : traitement et prévention

Des traitements efficaces peuvent être mis en place pour améliorer votre qualité de vie au quotidien et durablement. Selon le cas, observer un traitement de type thymorégulateur à base de lithium peut être bien toléré. Ce traitement préventif permet de stabiliser votre état de santé en réduisant les risques de récidive des symptômes. L’hygiène de vie est également importante : alimentation saine, réduction, voire évitement, de prise d’alcool seront vos alliés pour un équilibre sur le long terme. En cas de symptômes sévères tels que les états psychotiques ou dépressifs, une hospitalisation pourra être envisagée. Dans la plupart des cas, un temps de repos à domicile sous surveillance des parents reste le meilleur étayage.

La prise en charge du syndrome de Kleine Levin

Les troubles provoqués par le syndrome de Kleine Levin sont souvent impressionnants avec des manifestations d’un comportement totalement inhabituel et parfois dérangeant. Il appartient au médecin de rassurer le patient et son entourage sur le fait que ces symptômes disparaissent avec une bonne prise en charge. Tout en responsabilisant le sujet, des mesures de protection en état de crise peuvent être mises en place pour prévenir un accident de la route ou un passage à l’acte lorsque des pulsions suicidaires sont ressenties. Une bonne connaissance de soi et de ses symptômes, accompagnée d’une éducation thérapeutique, peuvent permettre d’espacer les épisodes de sommeil intense et ses manifestations cognitives et comportementales.

Docteur Phiraï, spécialiste du syndrome Kleine Levin aux Abymes

En cas de doute ou si des symptômes persistent, votre médecin spécialiste des troubles du sommeil, le Docteur Phiraï, vous invite à prendre rendez-vous à son cabinet. Une consultation ainsi que des examens (polygraphie ventilatoire, polysomnographie) pourront être réalisés du lundi au vendredi de 8h à 13h et de 14h à 17h aux Abymes ou le mercredi matin à la polyclinique de la Guadeloupe.